Les blagues de l’ex-RDA
des années 70

(1970)
Walter Ulbricht [président de la RDA de l’époque] interroge personnellement les gens que la police arrête parce qu’ils racontent des blagues sur lui. Le premier est un retraité de Gera et Walter le sermonne :
« Alors, camarade, pourquoi racontez-vous de sales blagues sur moi ? Ce n’est pas gentil. Vous êtes bien pourtant, en RDA, non ? On vous donne une bonne retraite, non ? »
Le retraité :
« Un moment, Herr Ulbricht, cette dernière blague que vous venez de raconter, elle vient pas de moi... »

(1970)
À Moscou se déroule le premier strip-tease socialiste. Seuls les 300 plus gros pontes du Parti sont invités. Le bâtiment où la chose se déroule est entouré de centaines de miliciens. 

Dans la salle, le rideau se lève et les vêtements commencent à valser. Dès la fin du premier numéro, la salle commence à se vider. Après le troisième numéro restent seulement Leonid Brejnev et ses plus proches collaborateurs. 

À la cantine, plus tard, Brejnev commente l’échec : « On a fait une erreur quelque part, je crois. Pourtant on avait soigneusement sélectionné les actrices ! On avait pris seulement celles qui étaient membres du Parti depuis au moins 1905 ! »

(1970)
- Pourquoi est-ce qu’en Chine les policiers se déplacent toujours par trois ?
- Parce que le premier sait lire, le second sait écrire, et qu’il en faut un troisième pour surveiller ces deux intellectuels.

(1970)
Un ange vient visiter l’ancien chef du parti tchécoslovaque Dubcek [viré par les Russes après l’écrasement du printemps de Prague en 1968].
« Tu es un vrai communiste, Dubcek, et j’ai recu l’ordre de te récompenser. Tu as droit à trois vœux. »
Dubcek n’a pas besoin de réfléchir longtemps avant de répondre :
« D’abord je veux que l’armée chinoise vienne jusqu’en Tchécoslovaquie, l’occupe quelques jours, puis reparte.
- Et le second vœu ?
- La même chose !
- Et le troisième ?
- Encore la même chose !
- Tu es sûr d’avoir bien réfléchi ? demande l’ange un peu surpris.
- Certain. Comme ça les Chinois devront passer six fois à travers toute l’Union Soviétique ! »

(1979)
Deux policiers arrêtent une Trabant qui a commis un excès de vitesse. Il y a dans la voiture un homme, sa femme et sa mère. Les flics demandent son permis au conducteur :
« Désolé, répond-il, je n’en ai pas.
- Ne l’écoutez pas, messieurs les policiers, interrompt sa femme, il est complètement saoul. »
La grand-mère : « Je savais qu’on aurait des problèmes dans une voiture volée ! »
Et le grand-père, dans le coffre : « On est déjà à l’Ouest ? »

(1972)
En RDA c’est toujours un problème de trouver du papier peint. À Lobenstein une queue de plus de cent personnes s’est formée à l’annonce d’un arrivage, une heure avant l’ouverture du magasin. À ce moment le gérant arrive et déclare :
« Il y a hélas trop peu de papier pour tout le monde. Tous ceux qui ne sont pas de la ville peuvent partir, ils n’auront rien. »
Et la moitié des gens partent.
Une heure plus tard le gérant revient et déclare :
« Il y a toujours trop peu de papier pour tout le monde, tous ceux qui n’appartiennent pas au Parti peuvent rentrer chez eux. »
Une moitié de la queue part à nouveau.
Une heure plus tard, le gérant revient et dit aux vingt personnes qui restent :
« Puisque nous sommes entre nous, je peux vous le dire, Camarades : nous n’avons pas recu de papier peint. »

(1972)
En Union Soviétique, c’est toujours un problème de trouver de la viande. À Troudukov une queue de plus de cent personnes s’est formée à l’annonce d’un arrivage, une heure avant l’ouverture du magasin.
À ce moment le gérant arrive et déclare : « Il y a hélas trop peu de viande pour tout le monde. Que tous les Juifs dégagent, ils n’auront rien. »
Et tous les Juifs partent.

Deux heures plus tard le gérant revient et déclare :
« Il y a toujours trop peu de viande pour tout le monde ; tous ceux qui ne sont pas russes peuvent rentrer chez eux. »
Une moitié des gens part à nouveau. 

Trois heures plus tard, le gérant revient et dit aux vingt personnes qui restent :
« Désolé, camarades, à mon grand regret, je dois vous dire que vous avez fait la queue pour rien, et qu’il n’y a pas de viande aujourd’hui. »
Une voix dans la queue :
« Ces Juifs, alors, toujours les mieux lotis ! »

(1970)
Sur une autoroute de transit [seules routes autorisées pour relier Berlin-Ouest au reste de la RFA], une Trabant double en trombe une grosse Mercedes de l’Ouest. Les deux voitures se retrouvent sur une aire de repos, et le Wessi [Allemand de l’Ouest] demande à l’Ossi [de l’Est] comment il a fait.
« Oh c’est simple, les pneus arrières sont israéliens, les pneus avant égyptiens. »

(1972)
[Rappel de théorie marxiste-léniniste : le socialisme est la société qui fait transition entre le capitalisme et la société réellement communiste.]

Question à Radio-RDA :
« Y aura-t-il encore des vols dans l’Allemagne communiste ?
- En principe non, parce que pendant le socialisme tout aura déjà été volé. »

(1972)
Honecker [président de la RDA] part pour son 65^ème anniversaire à Moscou, où Brejnev l’accueille.
« Qu’est-ce que je pourrais t’offrir pour ton anniversaire, Honni ? demande Brejnev.
- Si tu pouvais me donner du café, ça m’arrangerait bien, il est devenu très cher en RDA.
- Ah non, désolé, chez nous aussi on en manque. Mais je peux t’avoir du T.
- Du thé, ah ! Et quelle sorte ?
- Par exemple, du T-34. Ou encore du T-54. [Types de chars d’assaut soviétiques] »

(1970)
Les deux Willy [Brandt, chancelier de l’Ouest, et Stoph, un ponte de l’Est] se rencontrent à Erfurt.
« Je collectionne les blagues que les gens disent sur moi, dit Brandt.
- Et moi, dit Stoph, je collectionne les gens qui disent des blagues sur moi ! »

(1977)
Qu’est-ce que la société socialiste a emprunté aux sociétés précédentes ?
- aux sociétés esclavagistes, les relations humaines ;
- au féodalisme, les 10 000 petits chefs ;
- au capitalisme, le désir du profit et de la richesse ;
... et le communisme apprendra du socialisme l’impossibilité de bâtir une économie planifiée.

(1977)
Les Allemands de l’Est ont construit une grande brasserie dans la République Populaire de Mongolie pour approvisionner en bière la capitale Oulan-Bator. 

Des experts sont restés un an là-bas pour démarrer l’usine, et retournent chez eux. Quelques mois après ils reçoivent une lettre d’Oulan-Bator : 

« Nous vous remercions chaleureusement pour l’aide fraternelle que vous nous avez fournie. Nous ne nous sommes pas contentés de faire tourner l’usine, mais nous avons depuis votre départ fait quelques améliorations. D’abord nous avons réussi à supprimer cette étrange mousse blanche. Ensuite, nous avons réussi a atténuer le goût un peu amer. Notre objectif pour le prochain plan quinquennal est de faire disparaitre cette stupide couleur jaune. »

(1977)
- Quelle est la différence entre le nouvel ersatz de café de RDA et la bombe à neutrons ?
- Aucune. Celui qui subit l’un ou l’autre tombe raide tandis que la tasse n’a rien.

(1977)
- Quelle est la différence entre le nouvel ersatz de café de RDA et la bombe à neutrons américaine ?
- Contre la bombe à neutrons on peut protester.

(1975)
À Berlin se déroule le congrès du Parti des Animaux. Le Secrétaire Général Lion s’adresse aux délégués :
« Chers Camarades, nous avons progressé dans la connaissance et avec fougue et droit nous pouvons l’affirmer : 2 et 2 ne font pas 4 mais 6 ! »
La salle s’agite un peu mais tous approuvent. 

Dans une discussion un peu plus tard le camarade Lièvre déclare qu’il est d’accord en tout point avec ce qu’a dit le Secrétaire Général Lion, sauf sur une chose : pour lui, 2 et 2 font toujours 4.

Deux loups l’arrêtent alors, lui mettent les menottes et l’emmènent. Le lièvre est condamné à 8 ans de prison. 

Pendant qu’il purge sa peine, le Camarade Tigre devient Secrétaire Général. Le Lièvre est alors tiré de sa prison et réhabilité publiquement lors du congrès suivant. Le camarade Tigre déclare justement à ce congrès :
« Le moment enfin est venu, camarades, où nous pouvons le clamer : 2 et 2 ne font pas 6, mais bien 5 ! »
La salle s’agite un peu mais tous approuvent.

Le camarade Lièvre demande alors la parole ; il l’obtient. Il les remercie tous pour sa réhabilitation, mais il est désolé, pour lui 2 et 2 font toujours 4. 

Deux loups arrivent par derrière, lui passent les menottes et l’emmènent dans le bureau du nouveau chef de la sécurité.
« Camarade Lièvre, je n’arrive pas à te comprendre, dit celui-ci. Es-tu stupide ? Pourquoi t’opposes-tu à la nouvelle ligne du Parti ? Veux-tu vraiment que reviennent les temps où 2 et 2 faisaient 6 ? »

(1976)
Brejnev fait visiter au président américain Ford une usine soviétique. Mais la préparation du séjour par le KGB n’est pas parfaite et ils tombent sur une usine soviétique normale, c’est-à-dire où les ouvriers sont assis à se tourner les pouces.
Brejnev fait la gueule. Ford le console :
« Ne sois pas triste, Léonid, tu sais, chez nous non plus la classe dirigeante ne travaille pas ! »

(1970)
- En 2014 tous les citoyens de l’Est pourront voyager à l’Ouest. Pourquoi ?
- Parce qu’en 2014 la RDA aura 65 ans.
[les retraités seuls avaient le droit de voyager à l’Ouest]

(1977)
La fille du premier cosmonaute est-allemand habite à la Cité des Étoiles près de Moscou avec sa mère et est interrogée par la télé. Question du reporter :
« Quand est-ce que ton père revient du cosmos ?
- Demain à 12 h 52, répond la fillette.
- Et quand est-ce que ta mère revient de chez le boucher ?
- Demain ou après-demain, ça je sais pas. »

(1977)
Une anglaise se pèse sur une balance automatique parlante d’un aéroport. La balance déclare : « 45 kilos ».
C’est ensuite au tour d’une Francaise. La balance : « 45 kilos ».
Puis d’une Bulgare : « La seconde personne est priée de descendre. »
Enfin c’est au tour d’une Russe : « Les membres de voyages en groupes sont priés de se peser un par un. »

(1979)
- Quelle est la différence entre le socialisme réel et le socialisme développé ?
- Le socialisme réel n’est pas développé et le socialisme développé n’est pas réel.

(1977)
Léonid Brejnev fait visiter à sa mère le Kremlin et toutes les richesses qu’il contient.
« C’est très beau, fils, dit-elle, mais que feras-tu si les communistes reviennent ? »

(1977)
Une nouvelle de Radio-Moscou :
« À la frontière entre notre Union Soviétique et la République Populaire de Chine labourait un paisible tracteur soviétique. Il fut soudain attaqué par trois chars lourds chinois. Le tracteur soviétique évita les obus, ouvrit le feu et réduisit les agresseurs à néant. Puis il reprit son paisible travail champêtre. »

(1977)
- À une table sont assis Dieu, le Diable, un Saxon intelligent et un Saxon stupide. Sur la table se trouve une bouteille de schnaps. Soudain la lumière s’éteint, puis se rallume une minute après. La bouteille a disparu. Qui l’a prise ?
- Le Saxon stupide, car les trois autres n’existent pas.

(1979)
Le quotidien le plus populaire de RDA s’appellait Ta Gueule, avec 15 millions d’abonnés.

(1979)
Les Américains ont longtemps douté qu’un cosmonaute est-allemand soit allé dans l’espace avec les Russes.
Mais un de leurs espions leur en a fourni la preuve : dans la station Saliout manquent plusieurs draps.

(1979) [adaptée au système de billets européen (ce qui fait anachronique mais bref)]
Deux faux-monnayeurs ont stupidement imprimé des billets de 50 €. Ils veulent aller dans un magasin pour tester s’il seront acceptés. L’un d’eux entre dans un débit de tabac et achète un paquet de cigarette. Il revient vers son camarade et, tout joyeux, déclare : « Ça marche ! Ils n’ont rien remarqué. Ils m’ont donné les cigarettes et rendu deux billets de 15 € et un de 7 € ! »

Trentième anniversaire en RDA de la libération du fascisme [c’est-à-dire de la défaite de 1945] :
Un des membres de la délégation russe s’offre une demi-journée de vacances, et va sonner à la porte d’une maison de campagne. On ouvre.
« Bonjour, salue-t-il, Je me présente : Nicolaiev Trukmachinvitch ; mon père était dans l’Armée Rouge en 45 et il a été logé dans cette maison. Après son retour en Russie, il n’a pas arrêté de rêver jusqu’à sa mort de revenir en Allemagne ; ça lui avait beaucoup plu, surtout les toilettes en or.
- Papa ! appelle le jeune Allemand qui a ouvert. Y a ici le fils du Russe qui a chié en 45 dans ton tuba ! »

En solidarité avec l’URSS qui a des relations difficiles avec la Chine, la RDA décide un jour, seule, de déclarer la guerre à la Chine.
À Pékin on est plus que surpris.
« Ils sont pas bien ? Y a peut-être besoin de leur expliquer... »
Et les Chinois répondent :
« Réfléchissez bien : vous êtes un peuple de 17 millions d’habitants, avec au plus un million de soldats. Nous sommes un milliard avec au moins dix millions de combattants. Tenez-vous vraiment à vous battre ? »
À Berlin, le gouvernement se réunit et envoie la réponse aux Chinois :
« Nous retirons la déclaration de guerre. Nous ne saurions pas où mettre tous les prisonniers de guerre... »

Deux personnes se rencontrent dans un bar autour d’une bière.
« Tu connais la dernière blague politique ? demande l’un.
- Non. Tu peux me la raconter, mais je te préviens : je suis de la Stasi [police politique].
- Ça fait rien, je t’expliquerai jusqu’à ce que tu comprennes. »

Un retraité de RDA [qui avait donc le droit de voyager à l’Ouest s’il y était invité par de la famille] revient de sa première visite à l’Ouest.
« Alors, c’était comment ? lui demande sa famille.
- Bôf, comme chez nous. Avec des Marks de l’Ouest, là-bas aussi, on peut tout avoir. »

Un Allemand de l’Ouest et un de l’Est se rencontrent et discutent politique.
« Chez nous, dit le Wessi [de l’Ouest], règne la liberté totale. Je peux, si je veux, au coeur de Cologne, crier que le Chancelier Willy Brandt [Ouest] est un idiot, rien ne m’arriverait.
- Chez nous c’est pareil, dit l’Ossi [de l’Est], je peux aussi dire en plein milieu de Leipzig que Willy Brandt est un imbécile, rien ne m’arriverait. »

Un jeune candidat vient d’être admis à entrer au Parti Communiste (farouchement athée) de RDA. Il demande au secrétaire du Parti local :
« Est-ce que, comme membre du Parti, j’ai encore le droit de dire “Dieu merci” ? » de temps à autre ?
- Pour l’amour de Dieu, non ! »

Un avion japonais s’apprête à atterir à Berlin-Est.
Le commandant annonce :
« Mesdames et Messieurs, dans quelques instants nous allons arriver à Berlin. Prière d’attacher vos ceintures et de reculer vos montres à quartz de trente ans. »

Le socialisme réel a emprunté à chaque société qui l’a précédée un élément :

- de la Préhistoire : les moyens de production
- de l’Antiquité : l’esclavage
- de la féodalité : la hiérarchie
- du capitalisme : la capacité à courir de crise en crise
- du socialisme : le nom.

Cours de marxisme-léninisme :
« Les États-Unis peuvent-ils devenir communistes ?
- Non. D’où donc l’URSS importerait-elle alors du blé ? »

- Les soldats des forces soviétiques en RDA participent rarement à la loterie allemande. Pourquoi ?
- Parce qu’ils ont peur de gagner un voyage en URSS.

- Combien y a-t-il de blagues sur la stupidité des policiers est-allemands ?
- Aucune. Toutes sont vraies.

- En Sibérie, près de la frontière chinoise, on construit la ligne de chemin de fer Baïkal-Amour. Sera-t-elle à une ou deux voies ?
- On ne peut pas encore répondre. Deux équipes y travaillent, chacune a un bout. Si elles se rencontrent au milieu, il n’y aura qu’une voie, sinon il y en aura deux.

- Pourquoi la Trabant est-elle une voiture [si on peut appeler ça une voiture] si silencieuse ?
- Parce qu’on peut conduire en se bouchant les oreilles avec les genoux.

Cours de marxisme-léninisme :
« Est-ce qu’une bombe atomique peut paralyser tout le trafic routier en RDA ?
- En principe oui. Mais pourquoi utiliser une bombe quand 10 cm de neige suffisent ? »

- Où finit le socialisme ?
- Par 5 degrés sous zéro.

Un jour l’ambassadeur des USA à Moscou annonce que son pays va devenir communiste, et demande son entrée au Comecon et dans le Pacte de Varsovie. Tous les pays communistes applaudissent et approuvent, sauf la RDA d’Honecker.
« Pourquoi donc, imbécile ? s’étonne Brejnev.
- Parce qu’on pourra jamais soutenir un aussi grand pays ! » répond Honecker.

- Qu’est-ce qu’un quatuor à cordes soviétique ?
- Un orchestre symphonique soviétique de retour d’une tournée à l’Ouest.

Le célèbre journal soviétique Pravda coûte 4 kopecks (soit 0,13 mark de l’Est). Le journal officiel de RDA Neues Deutschland coûte 0,15 Mark. Pourquoi Neues Deutschland est-il plus cher ?
- Ce sont les frais de traduction.

- Quelle est la lettre de l’alphabet la plus importante en RDA ?
- Le W. Sans le W, Walter Ulbricht [le président de l’époque] deviendrait »alter Ulbricht« [vieil Ulbricht] et la Waffenbrüderschaft [fraternité d’armes, sous- entendue entre communistes] deviendrait Affenbrüderschaft [fraternité des singes].

Le MfS [services secrets de la RDA] est enfin parvenu à trouver celui qui inventait les blagues politiques. C’est un vieillard de Berlin. On décide de lui envoyer un agent provocateur pour lui faire dire ouvertement des choses qui pourront l’envoyer en taule. 

« Bonjour, dit l’agent secret au vieil homme, nous avons trouvé que c’est vous qui inventez ces blagues sur notre RDA. Ce n’est pas gentil du tout, vous savez.
- Oh, répond le vieux, vous savez, j’en faisais du temps de l’Empereur, puis sous la République de Weimar, et encore sous Hitler. Je peux simplement plus m’arrêter.
- Mais les temps ont changé, vieil homme, aujourd’hui la société s’est fondamentalement améliorée. Nous parvenons à une bien meilleure redistribution des biens matériels et culturels...
- Celle-là aussi elle est de moi... »

Dans la Forêt Noire on retrouve une momie. Les savants demandent aux trois plus grands services secrets de la planète de la dater.
« Elle a 2000 ans, déclare la CIA, on l’a trouvé en étudiant l’altération des os.
- Elle a 2000 ans, déclare le KGB, selon les analyses des tissus.
- Elle a 2000 ans, confirme le MfS [services secrets est-allemands].
- Et comment avez-vous trouvé ? demande-t-on.
- On a pu la faire avouer. »

Honecker appelle Mielke [chef de la police politique] et lui demande de retrouver sa montre en or qui a disparu. Mielke se met au travail immédiatement.
Trois heures plus tard, Honecker téléphone a Mielke et lui dit que ce n’est plus la peine, qu’il a retrouvé sa montre sur la table de nuit.
« Trop tard, chef. On a déjà arrêté trente témoins qui ont tous avoué ! »

- Quelle est la différence entre la RDA et le Titanic ?
- Aucune. En bas on se noie, au milieu on danse, et tout en haut personne ne sait rien.

- Quelle est la différence entre la RDA et l’ancien dieu grec de l’amour Cupidon ?
- Aucune. Tous les deux sont petits, nus, et armés.

Des cosmonautes chinois sont arrivés sur la Lune. Les Russes et les Américains ont du mal a le croire.
« Mais comment avez-vous fait ? Nos services secrets n’ont jamais découvert que vous aviez des fusées assez puissantes !
- Pas besoin de fusées. Les uns sur les épaules des autres, ça suffit. »

Brejnev et sa femme Nina retournent chez eux après une visite officielle en RDA. Peu après le départ du train, sa femme demande :
« Léonid, on est où, en ce moment ? »
Brejnev ouvre un peu la fenêtre, met sa main a l’extérieur, et répond au bout de quelques secondes :
« On est encore sur le territoire de la RDA. »
Deux heures plus tard, sa femme redemande :
« Léonid, on est où, en ce moment ? »
Brejnev ouvre un peu la fenêtre, met sa main a l’extérieur, et répond au bout de quelques secondes :
« En ce moment, on est en Pologne. »
Encore plus tard, Nina redemande :
« Léonid, on est où, en ce moment ? »
Brejnev ouvre un peu la fenêtre, met sa main a l’extérieur, et répond au bout de quelques secondes :
« On est enfin revenu sur le sol soviétique.
- Mais enfin, comment peux-tu le savoir juste en sortant la main ?
- Simple. La première fois, ils m’ont baisé la main. La seconde fois, ils ont craché dessus, et la troisième fois on m’a volé ma montre en or. »

- Que se passerait-il si le Sahara devenait communiste ?
- Au bout de deux ans, il faudrait importer du sable.

- Pourquoi en RDA n’y a-t-il pas encore de planification des naissances ?
- Parce que les instruments de production restent encore en des mains privées.

- Pourquoi le dernier modèle de Trabant est-il nommé 601 ?
- Pour : 600 commandes, 1 seule livraison.

- Pourquoi n’y a-t-il en RDA aucun braquage de banque ?
- Parce qu’aucun gangster ne peut attendre quinze ans une Trabant pour prendre la fuite.

Un Francais, un Anglais, et un Russe sont fait prisonniers par des cannibales en Afrique. Avant de finir en civet, ils ont droit à un dernier vœu. 

Le Francais demande à passer sa dernière nuit avec la fille du chef. Accordé.

L’Anglais veut manger un dernier repas typique du coin. Accordé.

Le Russe veut qu’on lui flanque un coup de pied dans le derrière. Les cannibales trouvent ça bizarre mais le dernier voeu doit être respecté. Le guerrier le plus grand et le plus fort est désigné, et allonge un superbe coup de pied au postérieur du Russe. Celui-ci se relève, sort une kalashnikov, arrose les cannibales, et s’enfuit avec les deux autres prisonniers.
« Mais pourquoi n’as-tu pas sorti ta mitraillette plus tôt ? demande le Francais, une fois hors de danger.
- Soviétiques jamais agresseurs ! » proteste le Russe.

Walter Ulbricht [président de l’époque] est sur son lit de mort. Erich Honecker [le successeur] va le voir.

Il s’assied à côté du lit sur une chaise. L’agonisant Walter remue les lèvres, mais rien n’en sort. Au dernier moment il prend un crayon et un carnet qui étaient à portée, écrit quelque chose et expire. 

Bouleversé, Honecker avertit l’infirmière et le Parti, et déclare que Ulbricht, au dernier moment, a pu ecrire son testament politique. Il lit le papier :
« Erich ! Enlève ton pied du tuyau d’air... »

Après sa mort, Ulbricht arrive devant St-Pierre, qui lui donne le choix :
« Bon, tu as gagné le droit d’aller au Paradis. Ton dossier est chargé mais Dieu est miséricordieux, l’Enfer, personne n’y va. Mais tu dois choisir : Paradis socialiste ou Paradis capitaliste ?
- Paradis socialiste, bien sûr !
- Comme tu veux. Mais attention, pour les repas, tu devras aller à la cantine du Paradis capitaliste. Dans le Paradis socialiste, elle est fermée, ça vaut pas la peine de faire les repas que pour toi. »

- Quel a été le plus grand héros allemand du siècle ?
- Le défunt président de la RDA Walter Ulbricht. Il a mis en fuite 3 millions de personnes [à l’Ouest] et fait prisonnier 17 autres millions.

- Après sa mort, Walter Ulbricht voulait être enterré dans un sarcophage en or, et à Jérusalem. On a accompli le premier vœu, pas le deuxième. Pourquoi ?
- Parce qu’à Jérusalem, il y en a déjà un qui est ressuscité.

La plus courte blague de RDA des années 70 :
Deux ministres se rencontrent dans le métro.

[Seulement de RDA et seulement des années 70 ??]