Titre original : Die Haarteppichknüpfer

La SF allemande avait connu un vent de renouveau avec ce livre à la toute fin du XXè siècle. Sa version française a été pour moi le premier roman dévoré après l’an 2000, un symbole. Et j’ai pris autant de plaisir à le relire que la première fois, bien que l’effet de surprise soit évidemment passé, les souvenirs étant nets.

Le thème ? La civilisation d’une planète pauvre et primitive se consacre entièrement à la création de tapis de cheveux humains pour décorer le palais d’un Empereur lointain, invisible, éternel, omnipotent. Depuis des millénaires, religion, mariage, fiscalité, tout tourne autour de ces fameux tapis, qu’un tisseur met une vie à créer.

Jusqu’au jour où un étranger (un hérétique !) proclame que l’Empereur est mort.

Il n’y a pas de personnage central. Tout se dévoile par petites touches étalées sur des années, et la perspective s’éloigne lentement.

On trouvera sans peine sur le réseau, et d’abord Wikipédia, critiques, enthousiastes ou déçues, pleines d’émécheurs [1]. Je me place du côté des enthousiastes-mais-juste-dommage-on-est-passé-à-côté-de-la-perfection.

Du même auteur, j’avais lu et apprécié aussi Das Jesus Video (en VO cette fois).

Note

[1] Il paraît que c’est le terme français pour spoiler. Je doute fortement de la capacité de pénétration, il y a un côté « allumage alcoolisé » dans le mot.